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mardi 5 février 2008

Carla’s image is worth 438 pairs of Ray Ban

Sixty thousand euros. This is the fine you could receive for using France’s first lady's image without her authorization. Sixty thousand euros is the equivalent of 46 people earning the minimum wage and working 35 hours a week in France.
For the same amount of money, you can get one and a half Patek Philippe watch –yes, the one that Sarkozy has on his wrist -, and around 438 pairs of Ray Ban aviator sunglasses – yes, the ones he has on his nose.
Already a wealthy heiress – she is the daughter of the late Italian tyre manufacturer Alberto Bruni-Tedeschi -, Carla Bruni won the lawsuit that she and her new husband, Nicolas Sarkozy, had filed last week against Ryanair. The low-cost airline company had used a picture of the couple in an ad for reduced tickets (see precedent post).
The company’s lawyer, Me Taitgen, had reacted to Bruni’s huge request – 500.000 euros- by offering to pay part of it to charity.
Maybe the best thing to do for the new Mrs Sarkozy would effectively be to give the money to a charity organisation. Danielle Mitterrand, Lady Diana and even Bernadette Chirac before her devoted part of their action to help people in need.
Such munificence might also help reconcile President Sarkozy with the French opinion. Three consecutive polls have echoed the dramatic loss of popularity of the man who used to be called the ‘hyperpresident’.

(merci a Liberation d’avoir eu la glorieuse idee de comparer une grosse somme aux objets fetiches du President)

vendredi 21 décembre 2007

Carla Bruni, la nouvelle Madame de Pompadour?

Voilà qui tombe à pic. La sortie présidentielle du week-end dernier à Disneyland est un véritable compte de fées, juste avant Noël.
Les paillettes et les manèges du parc d’attraction 100% US ont fait oublier pour un temps aux Français que les SDF meurent toujours dans la rue, que le problème des retraites est loin d’être réglé, qu’une nouvelle grève s’annonce et que la croissance ne va pas repartir, contrairement à ce que le gouvernement avait promis.
Des promesses, le candidat Sarkozy en a faites. Y compris celle de ne plus exposer sa vie privée à la Une des médias. Raté.
Tout le monde a vu les désormais célebres clichés de la mangeuse d’hommes, Carla Bruni, et du Président, fraichement divorcé, cote a cote au pays de Mickey.
La Belle et la Bête, pour certains. Cet improbable couple en rappelle un autre, celui que formaient Louis XV et Madame de Pompadour.
La jeune femme, née Jeanne-Antoinette Poisson, était passée maitre dans l’art de manipuler son image. Symbole de l’extravagance de la Cour royale, Madame de Pompadour était aussi respectée dans le monde des Lettres. Voltaire disait d’elle qu’en esprit, au moins, elle était ‘l’une des notres’.
La relation du monarque et de sa première dame oscillait entre les domaines public et privé. La Pompadour, devenue plus tard la confidente du roi, n’était pourtant pas aimée de tous. Les enfants du roi la surnommaient d’ailleurs ‘Maman putain’. Mais dans l’intimité, elle était pour le roi ‘Belle minette’.
Difficile de gérer son image publique jusqu’au bout. Carla Bruni en sait quelque chose. Celle qui partage à présent la vie du Président francais – pour combien de temps ? – s’expose ainsi au regard implacable des médias, la Cour moderne.
Déjà, sa carrière de mannequin puis de chanteuse l’avait habituée à vivre sous le feu des projecteurs. Mais la lumière présidentielle se révèle parfois plus crue qu’on ne croit.

lundi 1 octobre 2007

Sarko, un super-héros encombrant

Depuis son élection en mai dernier, Nicolas Sarkozy a été filmé à peu près en train de tout faire : téléphoner, faire du jogging, prendre un verre, faire du bateau... Mais les Français n’avaient pas encore découvert sa face cachée – et non pas “karchée”. Notre Président est un super-héros!
Pour ceux qui l’auraient raté, “HB – Human Bomb”, a été diffusé mardi dernier en première partie de soirée sur France 2. Ce docu-fiction retrace l’histoire de la prise d’otage dans une école maternelle de Neuilly, en mai 1993.
Frédéric Quiring y tient le rôle du « super-négociateur », alias Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget du gouvernement Balladur. Pendant de longues minutes, le double de l’actuel président de la République n’hésite pas à mener d’âpres négociations directement avec Eric Schmidt, le preneur d’otages.
La mise en scène insiste clairement sur la réussite de Sarkozy, en le montrant à plusieurs reprises sortant triomphalement avec, dans les bras, un enfant sorti tout droit des griffes de « HB ».
Lors de la projection de presse, des journalistes se seraient esclaffés au vu de ce qu’ils considèrent comme une grossière entreprise de communication de la machine sarkozyenne...
Cependant, les témoignages recueillis auprès des vrais acteurs de la scène, dont Loïc Jantot, le responsable opérationnel du RAID, semblent contredire cette version idyllique. “Il a fallu qu’on le protège en plus des enfants. Ce n’est pas nécessairement bon d’avoir un négociateur d’un si haut niveau”, affirmait face caméra le chef du groupement d’intervention.
Au bout du compte, le preneur d’otages finira par renvoyer le “super-négociateur”. Au moment où Sarkozy lui aurait demandé de lui confier un autre enfant – “Je vous en supplie, donnez-moi un gosse” -, “HB” aurait renvoyé le futur Président dans les cordes en lâchant un cinglant : “Non, j’ai plus confiance!” La carrière d’un super-héros s’arrête parfois très brutalement.

samedi 23 juin 2007

"Secret Story" : des secrets bien gardés (faîtes confiance à TF1)

Le remake trash de « Loft story », diffusé il y a six ans sur M6, est lancé pour 10 semaines. Et ça promet !

Six ans après "Loft story", Endemol remet le couvert. Maison "close", racollage, insinuations, candidats à la plastique presque impeccable, commentaires désarmants de banalité : tous les éléments sont réunis pour une nouvelle cuvée de télé-réalité. D’ailleurs, la ressemblance entre les deux émissions ne trompe personne. Candidats, psychanalyste, ... tout le monde appelle la maison de "Secret story" le "loft".
Benjamin Castaldi, qui présentait déjà la première émission de télé-réalité produite par Endemol, diffusée sur M6 de 2001 à 2002, fait lui aussi partie du décor. Un élément s’ajoute cependant cette année : le principe de l’émission. Chacun des quatorze candidats possède un secret (aussi crucial que "j’ai perdu 50 kilos" ou encore "je suis un enfant de star"), qu’il doit à tout prix garder. La production a échangé ce secret contre 10 000 euros.
Mentir, tromper, manipuler, duper : voici les principes de ce nouveau "Loft" trash. La peste, le sportif, la blonde, et même les jumelles... : tous les stéréotypes des candidats sont là. La première candidate à entrer dans la maison, Maryline, occupe le job prédestiné de ... vendeuse dans un sex shop. La blonde jeune femme l’avoue elle-même, elle a une personnalité "simple". (Les mauvaises langues tenteront de comprendre ce qu'elle peut bien cacher sous cet adjectif ! ) Xavier, basketteur, prévient tout de suite, il sera "sans pitié". A la clé, 300 000 euros, durement acquis par le vainqueur, qui aura su dévoiler les secrets de ses colocataires.
Derrière des allures de mystère, un sujet est omniprésent : le sexe. Alors que l’animateur, Benjamin Castaldi, s’évertue à présenter l’ensemble des pièces de la propriété de 900 m2, il ne peut s’empêcher de faire un petit détour par la piscine (“Que fait-on dans la piscine? On s’y baigne, bien sûr...", demande-t-il avec une certaine finesse, et en référence aux ébats de Loana, qui avaient fait la renommée du "Loft 1").
Les insinuations continuent avec la baignoire, qui trône au milieu du salon - allez savoir pourquoi. La visite continue par les chambres "séparées" , "mais les candidats pourront passer de l’une à l’autre", note sournoisement Benjamin Castaldi. Une question revient d'ailleurs sans cesse à l’accueil des candidats: "Est-ce que vous pensez rencontrer quelqu’un pendant le jeu ?" "Etes-vous à la recherche de l’âme soeur ?"... Toutes les périphrases y passent, mais l’idée est la même : "Allez –nous oui ou non nous refaire le coup de la piscine ?" Réponse tous les vendredis à 18h. Tous les éléments sont réunis pour que ce soit effectivement le cas.

ASI

article à venir

vendredi 25 mai 2007

Sarko est une rock star

Johnny Hallyday et Faudel n’auraient pas dû s’allier ouvertement à Nicolas Sarkozy. Il leur vole leur public! Après un week-end sportif au fort de Brégançon, le nouveau président français est de retour aux affaires. Sa tournée faisait étape jeudi à l’Hôtel de Ville de Paris. Au menu, une rencontre avec Bertrand Delanoë, qui doit être un peu jaloux des amis célèbres de Sarko. Son amitié avec Dalida se fait un peu vieillotte, maintenant... (Dalida aurait peut-être même voté Sarkozy, qui sait ?)
C’est la tradition depuis 1913 : le président fraîchement élu rencontre le maire de la capitale. Pour cela, tout le quartier de Châtelet à l’Hôtel de ville avait été bouclé. Des policiers en armes faisaient circuler les passants incrédules. Alerte à la bombe ou arrivée imminente d’une célébrité ? Ni l’un ni l’autre, enfin presque. La rumeur court vite... « C’est Sarko qui va passer ! » Armés de leur téléphone portable, 250 à 300 curieux s’amassent peu à peu le long du BHV, position idéale pour apercevoir le chef de l’état. Mais après une dizaine de minutes, sous la chaleur de l’après-midi, la garde républicaine se disperse et le ballet de voitures officielles s’interrompt. Déçus, les badauds reprennent leur chemin. Ils ne verront pas la rock star Sarko aujourd’hui.

mercredi 9 mai 2007

“I ain't bovvered”

Visiblement, les anglo-saxons ont plus d’humour que les Français en ce qui concerne les hommes politiques. Deux exemples l’ont prouvé récemment. D’abord, le récent canular des "Justiciers masqués", prompts à mettre dans l’embarras un Nicolas Sarkozy fraîchement élu. Ensuite, ce numéro de l’hilarante Catherine Tate (http://www.youtube.com/watch?v=OrmIxZrVH-w).
Dans ce sketch, le Premier ministre britannique himself cloue le bec de l’humoriste en reprenant son fameux "I ain't bovvered" ("Je m’en fous"). Il suffit de constater le sourire amusé de Tony Blair pour comprendre avec quel plaisir simple il s’est prêté au jeu.
Ce gag, diffusé en mars sur la BBC, a eu un succès considérable. Les ventes du DVD "Comic Relief" (du nom d’une association caritative britannique, http://www.comicrelief.com) ont explosé. Après l’enregistrement à Downing Street, la comédienne a d’ailleurs tenu à préciser que "Tony Blair est un des meilleurs acteurs comiques de sa génération" (sic).
Un député conservateur a même par la suite fait référence à cette apparition du Premier ministre à la Chambre des Communes, le Parlement britannique, où il a demandé à Tony Blair si "le Premier ministre s’en fout(ait)".
Ce sketch fait écho à la mini-polémique ayant suivi le canular téléphonique de deux humoristes canadiens, qui ont piégé Nicolas Sarkozy après son sacre, dimanche. Les "Justiciers masqués" ont invité le nouveau président de la République française à un "dîner de cons" en compagnie de George W. Bush. Le canular est disponible (peut-être plus pour longtemps...) sur le site http://www.justiciers.tv/.
Quelques voix se sont depuis élevées pour s’insurger contre ce manque de respect vis-à-vis d’un élu. Déjà, un canular de Gérald Dahan, pendant la campagne, avait fait des remous. L’imitateur s’était fait passer pour le Premier ministre québécois, Jean Charest, pour piéger Ségolène Royal. Les attaques ayant suivies – à la fois vis-à-vis de l’ex-candidate socialiste pour sa "légèreté" et de l’imitateur, accusé d’être à la solde de l’UMP – n’étaient sans doute pas entièrement justifiées.
“On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.” Ce bon mot de Pierre Desproges n’a jamais été aussi vrai. Détendons-nous!

vendredi 6 avril 2007

Clooney, un nom au service d’une cause

Une équipe d’Envoyé Spécial, le magazine de France 2, a suivi George Clooney au Darfour. L’acteur tente d’éveiller les consciences sur le génocide qui s’y déroule depuis 2003.

L’acteur américain George Clooney et son père Nick, ancien journaliste, se sont rendus au Darfour, au nord-ouest du Soudan, en avril 2006. Aux commandes d’une petite caméra, le célèbre « Docteur Ross » de la série Urgences, a mis son nom au service d’une cause qui n’intéresse personne. Pourtant, le conflit opposant les forces gouvernementales aux rebelles a fait pas moins de 200 000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis quatre ans.
Comme George Clooney le dit lui-même, il va « tout faire pour mettre le sujet à la Une ». On peut toujours questionner la sincérité des vedettes qui se prennent d’un intérêt soudain pour un événement qui dure depuis plusieurs années.
En septembre 2006, George Clooney est reçu au Conseil de sécurité des Nations Unies, à New York, l’antre de la diplomatie. Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix en 1986, l’accompagne. L’acteur interpelle les diplomates : « La façon dont vous allez régler ce problème fera partie de votre héritage : ce sera votre Rwanda, votre Cambodge, votre Auschwitz… » Il adopte le même ton prophétique dans une lettre qu’il vient d’adresser à la chancelière allemande Angela Merkel, présidente du Conseil Européen : « Ce génocide sera notre testament et notre honte si nous ne faisons rien. »
D’autres stars pleines de bonnes intentions ont récemment fait la Une pour leur action humanitaire : Angelina Jolie et Madonna adoptent des enfants dans les pays en voie de développement, Sean Penn et Tim Robins s’engagent contre la Guerre en Irak… Sincérité ou opportunisme ? Telle est la question. Doit-on toujours douter du bien fondé de l’engagement des « people » simplement parce que leur image les dépasse ? David Rubenstein, directeur général de l’association « Save Darfur », qui témoigne dans le reportage diffusé jeudi sur France 2, est réaliste : « Le capital célébrité de George Clooney est un outil indispensable».
Pour le moment, la star n’a pas gagné son pari : le film qu’il a réalisé avec son père ne sera diffusé que sur une petite chaîne américaine, American Life TV Network. A quand le Darfour en prime time ?

samedi 17 mars 2007

Tous journalistes?

En cette période de campagne électorale, les journalistes s’inquiètent de plus en plus sévèrement pour leur avenir.
Au début, seuls quelques articles trahissaient cette interrogation, surtout après le tsunami, en 2004. Les vidéos et photos amateurs du drame reprises par les différents médias ont provoqué une vague de morosité –sans mauvais jeu de mot –parmi les journalistes.
A quoi servent-ils aujourd’hui ? A en croire Daniel Schneidermann dans "Libération", pas à grand chose... Avec lui, on peut se demander si "Le Canard Enchaîné" est bel et bien le seul journal à avoir décidé de poursuivre son travail d’enquête sur les candidats.
A l’image de PPDA dans "J’ai une question à vous poser", le journaliste serait à présent là pour introduire un sujet, comme les regrettées speakerines de la télévision de nos parents. Mais pas question pour lui d’intervenir, même si des énormités sont proférées lors de l’émission. Le citoyen a pris la parole et il n’est pas prêt de la rendre...
Alors l’information peut-elle se priver de journalistes ? Oui, à en croire les nombreux bloggeurs de la toile qui se considèrent comme tel. Invité sur le plateau de "C dans l’Air" (France 5) vendredi 16 mars, Jérôme Guillet, bloggeur devant l’éternel et par ailleurs directeur de projet énergie, n’a pas hésité une seule seconde à répondre à cette question par l’affirmative.
Certes, la révolution Internet bouscule les traditions. Les journaux, sommés de réagir avant de disparaître pour de bon, sont désormais au pied du mur. Mais qu’en est-il de la vérification des informations ? de la fiabilité des sources ? de la clarté de l’expression ? Si ces éléments étaient innés, pourquoi des milliers d’étudiants se presseraient-ils chaque année aux portes des écoles de journalisme ?
Finissons avec cette citation d’Eric Fottorino, rédacteur en chef au "Monde", qui résume les qualités intrinsèques de la presse dite traditionnelle : «On n’ira jamais plus vite, mais on ira toujours plus profondément. » A bon entendeur...

mercredi 7 mars 2007

P2v.fr ou le degré zéro de l’interactivité

Candidat sur la sellette, puisqu’il n’a pas encore ses 500 signatures, Philippe de Villiers n’a en ce moment qu’une idée en tête sur son blog (www.p2v.fr) : dénoncer le diktat des parrainages.
Les prétendus accords secrets entre les autres candidats, qu’il qualifie de « cocasses » : « très peu pour lui ! ». C’est en tout cas ce qu’il affirme dans la première vidéo, filmée le 6 mars dernier lors de sa visite au Salon de l’Agriculture.
Philippe de Villiers, « élu de terrain », comme il le dit lui-même, est omniprésent sur la page d’accueil de son blog, animé par Jérôme Rivière, Député UMP de Nice ayant rallié le candidat du Mouvement Pour la France. Pas moins de dix photographies le représentant en meeting, en visite sur le terrain, sur la couverture de son livre, « Une France qui gagne », ou encore en train de renouer sa cravate en image d’ouverture, en haut à droite du bandeau d’accueil. Ses passages sur les plateaux de télévision (France 2, LCI) sont également disponibles en vidéo.
Le blog du Président du Conseil général de Vendée n’est sans doute pas le plus lu parmi ceux des candidats à l’élection présidentielle. D’ailleurs, aucun décompte de visiteurs n’est réalisé sur le site.
L’interactivité n’est pas le point fort du blog : les six premières entrées n’ont ainsi suscité aucun commentaire… Seul l’article intitulé « Hold-up sur l’élection présidentielle », signé Philippe Rivière, président du comité de soutien du candidat du MPF, a fait réagir sept internautes. Le jour de la visite du site, la vignette « G. Peltier répond aux internautes » était inaccessible.
Gageons que l’électorat, plutôt âgé, de Philippe de Villiers, n’a pas comme premier réflexe de surfer sur le net pour déterminer son vote du 22 avril…