vendredi 25 juillet 2008

L’Obamania s’empare de Paris


Après Berlin hier, le futur candidat démocrate à la Maison Blanche avait choisi de faire une courte étape dans la capitale française.


Difficile d’expliquer ce qui pousse les Français à soutenir Barack Obama, reçu comme un chef d’Etat à l’Elysée aujourd’hui. “Obama c’est mon copain” a d’ailleurs confié Nicolas Sarkozy au Figaro en amont de cette visite éclair. Ils étaient environ 300 cet après-midi à espérer apercevoir le possible prochain président des Etats-Unis.
“Notre heure est venue,” commente Marie-Paule, en reprenant les mots de son favori, “la vôtre, la vôtre, la vôtre”, affirme-t-elle en désignant la foule. Cela fait quelques heures qu’elle attend sur le trottoir devant l’Elysée. Pour l’occasion, elle - et d’autres - arbore un T-shirt à l’effigie du candidat démocrate.
L’effet Obama, désormais communément appelée “Obamania”, ne se limite pas aux frontières de l’hexagone : 52% des Européens voteraient Obama selon un sondage publié en juin par le site du quotidien conservateur britannique Daily Telegraph.
Un exemple du réchauffement des relations transatlantiques : le French-bashing, cette manie de se moquer des Français et de leurs drôles d’habitudes, est bel et bien enterré. “Les French fries (le nom des frites US) sont redevenues French” a déclaré Obama lors de la conférence de presse de cet après-midi.
« Yes we can », le slogan de campagne du premier candidat noir à l’élection US – qui sera officiellement désigné par son parti fin août à Denver (Colorado) – a fusé lors du passage du cortège. Mais pas un signe n’est venu retarder un protocole défini à la minute près.

Aux USA, les bimbos entrent dans la danse présidentielle

(Deux pour le prix d'un... voici un post rédigé il y a quelques mois et jamais publié...)

Un peu plus d’un an avant le scrutin, la bataille pour la Maison Blanche fait déjà rage aux Etats-Unis. Les candidats s’affrontent au cours de débats acharnés. L’Irak, l’Iran, le système de santé : tous les sujets sont passés en revue.
Mais depuis quelques mois, une campagne parallèle s’est lancée sur le net, à l’initiative du site barelypolitical.com. Les “bimbos” donnent de la voix en faveur de leur favori. Dans le clip qui suit, de jeunes femmes se trémoussent dans les rues de New York au son de “Obama je te veux encore, j’attends que mon téléphone sonne, je regarde en boucle les épisodes de la série “A la Maison Blanche”’ - qui met en scène la vie quotidienne d’un Président américain démocrate.
Dans le clip, les bimbos en sont certaines : leur poulain, le Sénateur de l’Illinois, va se qualifier lors des primaires démocrates, qui auront lieu en janvier 2008, et affrontera Rudolph Giuliani, un des prétendants à la candidature républicaine, en novembre.
Mais les “Giuliani girls” ne l’entendent pas de cette oreille. Elles chantent : “Il a gagné ma voix comme Al Gore. C’est mon homme et je le soutiendrai. Il a gagné mon coeur en faisant baisser la criminalité. Cette fois-ci, on va à la Maison Blanche!”
Le clip, qui met en scène les jeunes femmes dans une parodie de débat comparable à ceux organisés par la chaîne de télévision MSNBC depuis l’été, s’achève sur une bataille de polochon en lingerie fine entre les deux camps.
Qu’en pense le principal intéressé, Barack Obama? Interrogé sur ce sujet à la sortie du clip, en juillet, il a répondu : “Nous ne sommes pas là pour ça. Je n’ai pas de commentaire à faire à ce sujet.” Avec des supportrices aussi plantureuses, il aurait pu se montrer plus loquace...
Son adversaire dans le camp démocrate, Hillary Clinton, sénatrice de l’état de New York, n’est pas en reste. Celle qui est en tête des sondages a également sa chanson de soutien. Taryn Southern chante ses louanges : “Les Etats-Unis seraient un monde meilleur si tout le monde pouvait goûter un peu de toi.”
En ce qui concerne le déhanché et le second degré, les militantes françaises ont encore beaucoup à apprendre de leurs homologues d’outre-Atlantique.