mardi 16 octobre 2007

"Here comes our Jonny again": ITV peut remercier Wilkinson


La chaîne de télévision britannique privée ITV, qui possède les droits de diffusion des rencontres de la Coupe du monde de rugby 2007 au Royaume-Uni, peut dire un grand merci aux miraculés du XV de la Rose. Avec un nouveau drop salvateur, Jonny Wilkinson a propulsé son équipe qu’on disait moribonde vers la finale, et du même coup, fait monter en flèche le prix des spots publicitaires sur la chaîne nationale.
Selon le Financial Times, ITV devrait encaisser 13 millions d’euros de recettes publicitaires supplémentaires grâce à cette qualification, d'après une estimation de l’agence MPG entreprise.
Qualifiés pour la finale du mondial, où ils affronteront samedi leurs bourreaux de poule, l’Afrique du Sud – qui les avait battus 36–0 en match de barrage -, les Anglais sont des miraculés de la compétition. D’ailleurs, ITV n’avait pas donné cher de leur peau.
“Les prévisions d’ITV étaient très conservatrices et n’étaient calculées que sur la base de l’Angleterre en quarts de finale”, affirme Jim McDonald, directeur de l’agence MPG. C’est dire si les espoirs en l’équipe nationale étaient faibles.
Désormais, ITV veut croire en la bonne étoile du rugby anglais. Samedi soir, en prime-time, "On peut s’attendre à une augmentation de 7,2 à 8,6 millions d’euros du prix du temps d’antenne", annonce-t-il. Et cela avec ou sans la botte magique de Wilkinson.

lundi 1 octobre 2007

Sarko, un super-héros encombrant

Depuis son élection en mai dernier, Nicolas Sarkozy a été filmé à peu près en train de tout faire : téléphoner, faire du jogging, prendre un verre, faire du bateau... Mais les Français n’avaient pas encore découvert sa face cachée – et non pas “karchée”. Notre Président est un super-héros!
Pour ceux qui l’auraient raté, “HB – Human Bomb”, a été diffusé mardi dernier en première partie de soirée sur France 2. Ce docu-fiction retrace l’histoire de la prise d’otage dans une école maternelle de Neuilly, en mai 1993.
Frédéric Quiring y tient le rôle du « super-négociateur », alias Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget du gouvernement Balladur. Pendant de longues minutes, le double de l’actuel président de la République n’hésite pas à mener d’âpres négociations directement avec Eric Schmidt, le preneur d’otages.
La mise en scène insiste clairement sur la réussite de Sarkozy, en le montrant à plusieurs reprises sortant triomphalement avec, dans les bras, un enfant sorti tout droit des griffes de « HB ».
Lors de la projection de presse, des journalistes se seraient esclaffés au vu de ce qu’ils considèrent comme une grossière entreprise de communication de la machine sarkozyenne...
Cependant, les témoignages recueillis auprès des vrais acteurs de la scène, dont Loïc Jantot, le responsable opérationnel du RAID, semblent contredire cette version idyllique. “Il a fallu qu’on le protège en plus des enfants. Ce n’est pas nécessairement bon d’avoir un négociateur d’un si haut niveau”, affirmait face caméra le chef du groupement d’intervention.
Au bout du compte, le preneur d’otages finira par renvoyer le “super-négociateur”. Au moment où Sarkozy lui aurait demandé de lui confier un autre enfant – “Je vous en supplie, donnez-moi un gosse” -, “HB” aurait renvoyé le futur Président dans les cordes en lâchant un cinglant : “Non, j’ai plus confiance!” La carrière d’un super-héros s’arrête parfois très brutalement.