vendredi 4 février 2011

Le bluff royal

Jeudi soir, une équipe de la chaîne de télévision américaine ABC passe les nombreux barrages de sécurité menant au palais présidentiel d’Hosni Moubarak, situé dans le quartier d’Héliopolis, en banlieue du Caire.

La journaliste phare de la chaîne , Christiane Amanpour, a obtenu quelques minutes auparavant une interview exclusive avec le vice-président Souleimane. Elle ne se doute pas encore que c’est Moubarak lui-même qu’elle va rencontrer.

« Une journée des plus extraordinaires », raconte Christiane Amanpour depuis sa chambre d’hôtel, où elle est désormais cloîtrée, comme nombre de ses confrères du monde entier.

Personae non gratae

Les journalistes ne sont plus les bienvenus depuis que les pro-Moubarak ont fait une apparition violente mercredi dans les manifestations, au 9e jour du soulèvement.

Des images volées montrent que des Canadiens de CTV, une équipe de BFMTV et bien d’autres encore se sont fait confisquer leur matériel dans leur hôtel « pour leur sécurité ».

Le matin même, Christiane Amanpour faisait un reportage sur la place Tahrir, la place de la libération, devenue l’épicentre du soulèvement. Elle et son équipe avaient d’ailleurs rapidement été priées de quitter les lieux par des pro-Moubarak. Leur voiture s’était ensuite fait attaquer par des manifestants.

Encore un barrage , encore des parlementations, et le palais est apparu, entouré de tanks.

Le coup de bluff

Voulant forcer le destin , Christiane Amanpour tente le tout pour le tout et demande, une fois entrée dans le palais présidentiel, si elle peut parler à Hosni Moubarak lui-même. On la fait alors passer dans une autre pièce, où se trouve le raïs.

Habituée des terrains de crises internationales, la reporter avait déjà interviewé le président égyptien dans le passé, mais jamais dans une telle situation de tension. De cet entretien, seule une photo est parue.

Une atmosphère de fin de règne

Elle relate depuis les conditions de son interview inattendue (http://abcnews.go.com/Nightline/video/hosni-mubarak-exclusive-12837923). La journaliste décrit ce qu’elle qualifie d’atmosphère de « fin de régime » (en Français dans le texte).

« Je mourrai sur le sol égyptien », lui a confié le raïs. « Après plus de trente ans au pouvoir, je suis fatigué, je veux partir, mais si je pars maintenant, ce sera le chaos. »

Evoquant la position diplomatique des Etats-Unis, qui lâche peu à peu son vieil allié dans la région, Moubarak affirme qu’Obama ne lui a pas demandé de démissionner. Il ne se prive pas d’égratigner un peu le président américain, qui « ne comprend pas la culture égyptienne ».

vendredi 26 juin 2009

Le roi de la pop est mort, vive la pop!

2h55 ce matin, mon chauffeur de taxi me laisse à peine le temps d’ouvrir la portière et me demande : “Vous connaissez la nouvelle? Michael Jackson est mort!” Mon visage a dû blêmir d’un coup. Non que la mort du roi de la pop m’ait touchée personnellement, mais j’ai tout de suite imaginé la charge de travail qui m’attendait.... La première chaîne d’info en France n’allait pas passer à côté de la disparition d’une des dernières icônes de notre temps.

J’avais bien anticipé: comme lors des grands événements, la rédaction était en effervescence. Certains essayaient de calmer le jeu , “ce n’est tout de même pas Sarkozy qui est mort!”, mais la tension était palpable.

Malgré ses frasques et les controverses autour de son personnage, Michael Jackson demeure un génie de la musique. Chacun a un souvenir lié au roi de la pop. Pour moi, c’est une vieille K7 que ma soeur écoutait et les tubes que nous reprenions en choeur, comme “We are the world, we are the children”....

Pour d’autres, c’est un vieux T-shirt siglé sur lequel Michael Jackson ressemblait encore à un enfant noir, avant de subir toutes les dépigmentations qu’on lui connaît.

Il y a peu, l’idole, dont l’aura s’étendait à la planète entière (était-il lui aussi plus connu que Jésus Christ, comme l’avait clamé John Lennon?), avait annoncé son retour.

Une série de concerts était programmée pour le mois de juillet à Londres. Certains estiment que c’est le stress de ce come-back qui l’a tué, à 50 ans. D’autres clament déjà que, comme Elvis Prestley, le roi de la pop n’est pas mort.

vendredi 16 janvier 2009

Schumi, Marat, Bertrand Gille : mes idoles vieillissent

Je m’étais promis de ne pas mettre trop de « je », mais ce sujet-là me tient trop à coeur pour le traiter à la troisième personne...
Il s’en est fallu d’un simple article sur le site internet de l’Equipe pour que je l'admette : mes idoles se font vieilles!
Je surfais tranquillement à la recherche d’un résultat sportif quand est apparu sur la Une du site un papier intitulé « Un seul être manque ? » 
Là, j’apprenais que Bertrand Gille, 31 ans, pivot de l’équipe de France de handball, avait décidé de « faire une pause » dans sa carrière internationale. Et ce, juste avant le mondial, qui se déroule en Croatie à partir du 16 février.
Depuis plus de 10 ans, le cadet des frères Gille (Guillaume et Benjamin sont eux aussi professionnels) écume les parquets du monde entier. Sacré meilleur joueur du monde en 2003, il a été de tous les succès des Bleus. Beau joueur dans tous les sens du terme, Bertrand Gille s’est montré humble en tirant sa révérence (provisoire ?) : « Cette équipe de France continuera à gagner, avec ou sans moi ». Blessé à l’épaule et sans doute usé physiquement par des chocs répétés, il n’a pas encore fixé la date de son retour. Difficile de remplacer tant de classe et tant d’abnégation...
Quelques semaines auparavant, j’avais subi un premier choc en lisant dans le même quotidien que Marat Safin, 28 ans, songeait lui aussi sérieusement à raccrocher la raquette. Après des blessures répétées et une motivation en forme de montagne russe, 2009 sera sa dernière saison : «Ce sera certainement ma dernière année sur le circuit, parce que je vais passer à autre chose dans ma vie. Mais comme je ne suis pas encore certain de ce que je vais vraiment faire, je continue de jouer », disait-il au début du mois. 
Tantôt appliqué – comme lors de son titre à l’US Open en 2000 et à l’Open d’Australie en 2005-, tantôt désinvolte, le beau gosse du tennis a ravi ses fans depuis son éclosion au tournoi de Roland Garros en 1998. Depuis, ses colères à la John McEnroe sur le court ont parfait son image de « bad boy » des courts.
Pour finir, un séisme dont je ne me suis toujours pas remise. Voici maintenant deux saisons pleines que Michaël Schumacher, tout juste 40 ans, a quitté les circuits de Formule 1. Deux saisons lors desquelles les petits jeunes, dont Lewis Hamilton, ont pris le pouvoir. Pour beaucoup, les cavaliers seuls de Schumi et de Ferrari commençaient à devenir assomants. Mais peut-on vraiment se lasser du talent pur ?
Certes, le pilote allemand avait lui aussi un caractère bien trempé. Son geste fou dans le final du championnat du monde 1997, où il avait délibérément poussé Jacques Villeneuve dans le bac à sable, lui a longtemps collé aux basques. C’est oublier un peu vite la virtuosité qui l’ont fait se sortir de nombreuses embûches, et détenir sans doute pour de longues années encore le nombre de victoires en Grands prix (91).

jeudi 6 novembre 2008

Nuit d’élection à BFMTV


Au départ, je ne devais pas travailler. Mais je n’imaginais pas quitter les bureaux d’une chaîne d’infos en continu à 22h un soir d’élection américaine. Et puis, au détour d’un changement de planning, la bonne nouvelle est arrivée : « C’est toi qui fais la nuit des élections ! »
En arrivant à minuit, la rédaction de BFMTV était déjà beaucoup plus peuplée que d’habitude. D’ordinaire, en matinale, l’équipe est réduite à une petite dizaine de personnes, contre une quarantaine en journée.
Plus de monde, donc, et plus d’effervescence, surtout. Depuis la veille, les chefs info distribuaient les sujets. En cas de victoire de John McCain, sa biographie était bien entendu prête elle aussi. Mais elle restera dans les cartons.
« On a fait deux types de sujets comme ça, au moment précis du résultat, on a les deux cas de figure de prévus », note Michaël, chef d’édition d’une partie de la nuit électorale.
Jingle et habillage aux couleurs « US », la chaîne d’info avait mis les moyens et diffusait pour une fois toute la nuit sans interruption. Direct 8 et France 5 qui préparaient un reportage sur la nuit électorale dans les médias français ne s’y sont pas trompés : ils ont posé leurs caméras chez BFMTV. (vous pouvez voir le résultat en cliquant ici)
A 4h45, tout a commencé à s’accélérer. Auparavant, les discussions allaient bon train sur une prouesse technique de CNN, qui avait fait apparaître une correspondante en hologramme sur son plateau d’Atlanta.
Et puis, les choses sérieuses ont commencé. Un à un, les résultats des « swing states » - Pennsylvanie, Ohio, Floride – étaient divulgués. Vers 4h55, AP annonçait 247 grands électeurs en faveur du candidat démocrate. Puis, on apprenait que la Floride venait de tomber dans l’escarcelle de Barack Obama. Quelques secondes plus tard, CNN affichait en gros caractères : « Obama elected president ».
Certains journalistes de la rédaction décidèrent d’immortaliser cet instant. Tous avaient le coeur qui battait très fort, conscients de vivre un moment historique.
Pendant ce temps, le nouveau président prononçait son tout premier discours devant plus de 200 000 personnes dans une arène de Chicago pleine à craquer. Le révérend Jesse Jackson, chantre du droits des Noirs aux Etats-Unis, versait de grosses larmes, et les supporteurs d’Obama dans le monde entier laissaient éclater leur joie.
Au Kenya, village natal du père du candidat démocrate, le Président décrétait que le lendemain serait un jour férié, et la grand-mère du nouveau locataire du bureau ovale dansait de bonheur.
A la cellule images de BFMTV, les petites mains découpaient le plus vite possible les images qui arrivaient du monde entier...

lundi 3 novembre 2008

La peur du Noir

Barack Obama peut-il vraiment devenir le premier président noir des Etats-Unis? Demain, les électeurs Américains diront s’ils sont prêts à faire évoluer de manière spectaculaire les relations entre les Noirs et les Blancs dans le pays.
L’élection de Barack Obama permettrait de tourner définitivement la page de deux siècles et demi d’esclavage et d’un siècle de ségrégation raciale.
Comme le note Nicole Bacharan, politologue spécialiste des Etats-Unis, Obama est un « candidat post-racial capable de parler aux deux camps ». Hormis le discours de Philadelphie en mars dernier, dit « discours sur la race », la question raciale a été très peu abordée lors de cette campagne.
Pourtant, Obama l’a dit lui-même lors de ce discours : « La question raciale est un sujet que cette nation ne peut pas se permettre d’ignorer. » Le candidat démocrate, qui a tout fait pendant la campagne pour ne pas être « le candidat des Noirs », s’est par la suite employé à délivrer un message d’unité : « Peut-être que nous ne nous ressemblons pas tous, et nous ne venons pas tous du même endroit, mais nous voulons tous aller dans la même direction : vers un meilleur avenir. »
Il s’est montré réaliste vis-à-vis de son parcours : « Mon histoire ne fait pas de moi le plus conventionnel des candidats. » Puis vis-à-vis des observateurs : « A plusieurs reprises durant cette campagne, des commentateurs m’ont trouvé soit trop Noir soit pas assez. »
Au début du mois d’octobre, certains sondages lui donnaient jusqu’à 11 points d’avance sur son rival républicain John McCain. Mais, à l’approche du scrutin, les observateurs ont commencé à prendre des pincettes concernant l’étendue de la possible victoire d’Obama. « On est dans une terra incognita. Les sondeurs ne savent pas bien évaluer le réflexe raciste », affirme Nicole Bacharan.
La semaine dernière, un complot déjoué de néo-nazis visant le candidat démocrate est venu rappeler que tout le monde n’était pas aussi enthousiaste quant à l’issue du scrutin.
Dans son dernier numéro, « spécial USA », Télérama s’est par exemple rendu en Pennsylvanie, au pays des « cols bleus », ces ouvriers indécis, qui pourraient faire basculer le scrutin. Là-bas, les membres du comité local du Ku Klux Klan font du porte-à-porte pour demander aux gens si ça ne les rend pas malades de voter pour un Noir...
Une enquête d’opinion publiée en septembre dernier et menée par des universitaires de Stanford fait elle aussi froid dans le dos. Près d’un tiers des personnes interrogées estimait ainsi que les Noirs sont « violents », « paresseux » et « responsables de leurs propres problèmes ».
Alors Barack Obama, né d’un père kényan et d’une mère américaine, seul Noir siégeant au Sénat, pourra-t-il enfin entrer dans la Maison qui a toujours été un peu trop blanche ? Réponse demain.

mardi 23 septembre 2008

Sarah Palin, l’atout star de John McCain

Aux Etats-Unis, on peut passer en quelques semaines du statut de gouverneur inconnue d’un état polaire à celui de vedette internationale.
Sarah Palin a ainsi fait une entrée remarquée dans la cour des grands cet été en devenant la colistière surprise du candidat républicain John McCain.
Et à 72 ans, après avoir subi la torture au Vietnam et combattu deux cancers, le vétéran, s'il est élu, pourrait bien devoir laisser son trône à la nouvelle vedette de la politique made in the USA en cas de décès précoce. 

Pas un "CV béton"
Que sait-on au juste de cette femme de 44 ans, mère de cinq enfants? Quelques détails permettent de mieux saisir en quoi Sarah Palin est un véritable atout fraîcheur pour le camp républicain, mais également un gage de conservatisme presque rétrograde pour la politique américaine.
Gouverneur de l’Alaska depuis décembre 2006, celle qui se définit comme une « hockey mom » aime les plaisirs simples. Sur son site officiel, on la voit d’ailleurs faire de la luge des neiges, aller à la chasse et à la pêche, le plus souvent en famille.
Dans une double page qu’il consacrait à Sarah Palin il y a peu, le Parisien interrogeait Linda, une voisine de la famille, qui évoquait la gouverneur en ces termes : « Elle a des c..., c’est une vraie femme de l’Alaska ».

Des valeurs conservatrices
Chrétienne pratiquante (elle a affirmé que c’est Dieu qui avait envoyé les soldats US en Irak), cette jeune femme dynamique place les valeurs conservatrices en tête de ses priorités.
Elle a ainsi dû défendre sa fille Bristol, enceinte à 17 ans, contre les critiques acerbes des médias. Une bonne façon pour elle de rappeler au passage son engagement « pro life », c’est-à-dire contre l’avortement.
Conservatrice, Sarah Palin l’est aussi en ce qui concerne la régulation des armes à feu (elle est contre), et les sciences naturelles (elle souhaite que le créationnisme soit enseigné à l’école publique).

Des positions floues sur le plan international
Jusqu’ici, elle n’a que très peu évoqué les sujets internationaux, se contentant par exemple de formules à l’emporte-pièce, comme « nous devons avoir de bonnes relations avec nos alliés », ou encore « nous avons gagné la Guerre froide » ( !) lors de son unique interview, sur ABC News le 11 septembre dernier.
Plus que ses positions définies, c’est la blague : "Connaissez-vous la différence entre un pitbull et une maman qui assiste aux matchs de hockey de ses enfants ? C'est le rouge à lèvres !"» ("You know the difference between a hockey mom and a pit bull? Lipstick"), lancée lors de la convention républicaine de St Louis, qui lui a ouvert la voie de la célébrité.

Palin tombe bien
En résumé, Sarah Palin est conservatrice, elle vient d’envoyer son fils aîné combattre en Irak, son dernier enfant est atteint du syndrome de Down et elle tombe à pic dans une campagne républicaine jusqu’alors poussive.
Sa nomination est en effet intervenue juste après la convention démocrate de Denver, qui avait boosté la popularité de Barack Obama dans l’opinion.
L’effet Palin s’est fait ressentir jusque dans les sondages. A la fin du mois d’août, les deux candidats étaient au coude à coude dans les sondages, avec environ 45% d’intention de vote. Après l’annonce du choix de sa colistière, McCain avait assez nettement repris la tête (sondages Gallup). Ces éléments ont d’ailleurs un temps poussé les observateurs à se demander si elle n’était pas tout simplement plus populaire que le candidat officiel...
Aujourd’hui, les sujets de fond (et de fonds) ont repris le dessus, ce qui a permis à Obama de refaire son retard et même de creuser l’écart avec son adversaire (49% contre 45% le 20 septembre).

mercredi 10 septembre 2008

11 septembre : gare à la manipulation

A la veille du septième anniversaire des attentats du World Trade Center à New York, la théorie du complot refait surface.
Tout d’abord, côté français, l’actrice Marion Cotillard et l’humoriste Jean-Marie Bigard pensent tous deux que les attentats du 11 septembre ont été provoqués de l’intérieur par l’administration Bush.
L’interprète de “La Môme”, récompensée par l’Oscar de la meilleure actrice aux Etats-Unis, avait ainsi affirmé : “J’ai tendance à être plutôt souvent d’accord avec la théorie du complot. Je pense qu’on nous ment sur beaucoup de choses : Coluche, le 11 septembre ...”
La semaine dernière, sur Europe 1, Jean-Marie Bigard, humoriste aimé de la présidence, avait défendu chez Ruquier la thèse selon laquelle « il est juste très très vraisemblable que la version officielle américaine ne corresponde pas à la réalité. (...) Ils ont provoqué eux-mêmes. Ils ont tué des Américains. Tout colle. »
Les Français sont décidément en pointe de la contestation, puisqu’à peine six mois après les attentats, Thierry Meyssan sortait « L’effroyable imposture », qui évoquait déjà la thèse du complot.
Outre-Atlantique, la contestation n'est pas en reste, notamment avec le documentaire « Loose Change », qui circule sur la toile depuis mai 2005. Réalisé par un Canadien d’une vingtaine d’années, Dylan Avery, il prétend démontrer plusieurs théories : a) aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone (car le trou laissé est « trop petit » !), b) les tours jumelles n’auraient jamais pu s’effondrer de cette manière si des tonnes d’explosifs n’avaient été placées au préalable dans les sous-sols.
A priori, la démonstration est édifiante : à grand renfort d’extraits de journaux télévisés spectaculaires et de musique branchée, le réalisateur tente de rallier le spectateur à sa cause, en utilisant des sources souvent non identifiées.
Sa conclusion est limpide : il s’agirait d’une « attaque psychologique sur le peuple américain exécutée avec une précision militaire » visant à justifier une intervention en Afghanistan et en Irak.
Sur ce sujet, les théories vont de l’implication directe de l’administration Bush à celle du laisser-faire. Elles visent à réclamer l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur le 11 septembre, où environ 3200 personnes ont péri.
Depuis plusieurs jours, le débat a repris, comparant notamment les défenseurs de la thèse du complot aux négationnistes de la Shoah. C’est oublier un peu rapidement que les premiers affirment que les attentats ont été orchestrés de l’intérieur tandis que les seconds soutiennent que le massacre de six millions de juifs n’a tout bonnement pas eu lieu...
Le documentaire « Loose Change » semble plutôt tenter de répondre à la rage d’un peuple qui ne comprend toujours pas comment ses dirigeants n’ont pas su prévoir une telle attaque malgré un contexte international tendu.
Il répand également une défiance de plus en plus généralisée vis-à-vis des médias de masse. Alors certes, comme le dit Marion Cotillard : « je m’interroge, en tout cas, je ne crois pas tout ce qu’on me dit », mais gare à la manipulation d’un côté comme de l’autre !