vendredi 14 mars 2008

Marie-Antoinette à la recherche de son identité


On connaissait la Marie-Antoinette frivole et rose bonbon de Sofia Coppola. On découvre une souveraine plus complexe dans l’exposition que lui consacre le Grand Palais jusqu’au 30 juin.
En trois actes, l’exposition se penche sur l’enfance autrichienne et l’éducation de la future reine, son arrivée en France à l’âge de 15 ans pour y épouser Louis XVI et enfin, sa déchéance.
D’abord adulée par le peuple français pour sa beauté et son élégance, la petite Autrichienne est rapidement critiquée pour ses passions un peu trop ludiques. En effet, Marie-Antoinette, fille de Marie-Thérèse d’Autriche et de François-Etienne de Habsbourg, préfère les plaisirs personnels aux devoirs monarchiques, dont ceux de donner un héritier au pays.
L’exposition présente de nombreux objets à la valeur historique incontestable – registre paroissial comportant la signature du futur couple royal, plan de table du repas de mariage, dernière lettre avant l’échafaud... La scénographie très royale, tout en drapés, leur offre un écrin à leur mesure.
L’empreinte d’une des dernières reines de France est présente jusque dans son sceau, les initiales M.A., qui orne la plupart des vitrines. Mais elle l’est plus encore dans la reconstitution d’une scène de théâtre du Trianon, où Marie-Antoinette aimait se produire en présence de ses amis, tels que la duchesse de Polignac ou le comte de Fersen.
Au fil de son règne, la souveraine gagne en humanité, même si ses extravagances persistent. Rarement satisfaite par les portraits officiels, la reine finira par écrire : ‘Les peintres me tuent et me désespèrent...’
D’abord représentée en jeune fille attrayante dans un tableau de Joseph Ducresse, peint à Vienne en 1769 et qui servit aux tractations entre l’Autriche et la France avant le mariage, elle laisse ensuite transparaître sa vraie personnalité. Au Trianon, elle apparaît chevauchant un cheval à califourchon, comme un homme. Elle écrit alors : ‘Ici, je suis moi.’
L’épisode de la brioche est passé sous silence, sans doute pas assez « glamour » dans cet hymne à la souveraine.
L’image de Marie-Antoinette est cependant écornée en toute fin de parcours, où sont présentées dans une salle sombre les caricatures des révolutionnaires les plus hostiles à celle qui est inexorablement restée « l’Autrichienne ». (photo AFPTV)

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