lundi 2 avril 2007

Le Web 3.0, l'intelligence artificielle

L’Internet va de révolution en révolution. Celle du Web 3.0 s’annonce dans un avenir proche. Depuis ses débuts dans les années quatre-vingt dix, le Web a connu trois évolutions majeures. A l’origine était le Web 1.0. Selon le blog de Fred Cavazza, qui s’intéresse à la facette marchande de l’Internet, la première version du Web s’apparentait à une « expérience intégrée de bout en bout par de gros acteurs [commerciaux] ». Amazon, le site de vente en ligne, était par exemple présent à tous les niveaux de la vente : la découverte, la validation, l’achat et le paiement en ligne. Pour contrer ce phénomène, les acteurs traditionnels (FNAC, SNCF, ...) ont réagi en développant leur site Internet en parallèle à ceux des marchands spécialisés dans la vente en ligne.
Le Web 2.0 se rapproche quant à lui d’une structure plus collaborative. La palette de services (marchands ou autres) s’est élargie. Le parcours de l’internaute est différent. Les étapes de l’achat citées précédemment s’effectuent sur des sites variés (découverte du produit sur des blogs ou des moteurs de recommandation comme Pandora ou Kelkoo, achat sur eBay, paiement par PayPal...). Ce Web franchit une étape en proposant moins de texte et plus de vidéo et de son. Le contenu s’améliore grâce aux progrès de la technologie.
A l’avenir, les experts imaginent que le nouveau Web va intégrer des services plus innovants, et surtout correspondant mieux aux attentes des internautes. Le Web « sémantisé » réagirait sur le sens du mot et non plus sur le mot lui-même. Ce Web permettrait donc d’apporter une réponse plus cohérente et plus précise à une question ciblée. Cela équivaudrait pour certains à de la « déduction cognitive », mais peut-on vraiment aller jusque-là ?
Le Web intelligent est-il l’avenir de l’Internet ? C’est ce qu’avance le New York Times dans un article daté du 12 novembre 2006 (« Entrepreneurs See a Web Guided by Common Sense »). Selon le quotidien, le but des scientifiques est aujourd’hui de faire ressembler le Web « à un guide plutôt qu’à un catalogue ».
Un article proposé par Christophe Brasseur sur Agoravox, qui se décrit comme « média citoyen », décrit les avantages de la nouvelle génération d’Internet, parmi lesquels l’échange et le partage. Certains vont même jusqu’à affirmer que le pouvoir et l’influence vont passer des mains des sites traditionnels (comme par exemple ceux des grands médias) à celles des internautes. Le contenu compte désormais plus que le statut. Le Web 3.0. annonce une montée en puissance accentuée du phénomène collaboratif : cette extension va permettre aux utilisateurs de partager des données avec une communauté d’internautes encore élargie.

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