dimanche 11 novembre 2007

Juste une mise Auvers


Ses oeuvres n’ont peut-être plus la cote dans les salles de vente, mais le culte de Vincent Van Gogh est toujours actif dans le village d’Auvers-sur-Oise, source d’inspiration du peintre.
Lors des 70 jours passés dans ce calme village du Val d'Oise, l’artiste maudit, qui n’a vendu qu’une seule toile de son vivant, a réalisé environ 70 tableaux.
Plus d’un siècle après la mort du peintre hollandais, la malédiction serait-elle de retour ? Les 6 et 7 novembre dernier « Les Champs » n’a pas trouvé preneur à New York. Cette toile, peinte deux semaines avant son suicide par Vincent Van Gogh, était estimée à 35 millions de dollars.
Après un internement volontaire à l'asile de Saint-Rémy de Provence, l’artiste n’a trouvé que l'ultime repos lors de son séjour auversois. Ainsi, le 29 juillet 1890, le journal local d’Auvers-sur-Oise annonce qu’un des résidants les plus célèbres de cette commune du Val d’Oise s’est tiré un coup de fusil fatal dans la nuit. Vincent Van Gogh meurt le lendemain à l’auberge Ravoux, où il louait une chambre pour 3,50 F la journée.
Comble de la nostalgie, les rideaux qui ornent les fenêtres de l’auberge ont été refait sur le même modèle que ceux de l’époque à laquelle l’auteur des « Tournesols » fréquentait le lieu.
Aux alentours, les gîtes de désemplissent pas : asiatiques, Espagnols, Hollandais, viennent rendre hommage au génie névrosé. Les messages venus du monde entier agrémentent la tombe de celui que tout le monde appelait alors « M.Vincent ». En témoigne ce petit mot, rédigé en coréen et en anglais sur une page arrachée d’un carnet : « Vincent, tu es dans notre coeur à jamais... »
Pour accéder au cimetière, où se trouvent les tombes jumelles de Vincent et son frère Théo, le visiteur se plonge un peu plus dans l’esprit de l’artiste en se promenant dans les ruelles en pente du village. L’Eglise d’Auvers, sujet d’une des toiles les plus célèbres de Van Gogh, domine le paysage. Quelques mètres plus haut, les champs de blé, eux aussi représentés à de nombreuses reprises, sont balayés par des rafales de vent glacial.
Un corbeau de plastique rappelle lui aussi au visiteur que le paysage auverois a plus d’une fois inspiré Vincent Van Gogh, qui avait pris l’habitude de marcher seul à travers les chemins tortueux, comme son âme.

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