jeudi 8 novembre 2007

Sarkozy l’Américain déclare sa flamme sous la Coupole

“Un ami debout, un allié indépendant, un partenaire libre.” C’est ainsi que Nicolas Sarkozy s’est positionné face aux Américains lors de son premier discours devant le Congrès de Washington. Pendant une grosse demi-heure, le Président francais n’a pas été avare de compliments envers les Etats-Unis, qu'il admire depuis toujours.
Lors de la première partie de son discours, prononcé devant une salle comble - ce qui n’avait pas été le cas lors du discours de Jacques Chirac, en 1996 - Nicolas Sarkozy a été très applaudi. Il a même reçu une véritable ovation en évoquant la “dette éternelle” de la France envers les Etats-Unis, venus la libérer lors des deux guerres mondiales, sur le vieux continent.
“Je veux être fidèle au sang que nos enfants ont versé des deux côtés de l’Atlantique, dans nos combats communs,” a dit le Président francais. “La France n’ouliera jamais le sacrifice de vos enfants.”
Nicolas Sarkozy a insisté sur les valeurs communes unissant les Francais aux Américains, malgré les 'désaccords' passagers, notamment la crise provoquée par le ‘non’ du précédent chef de l’Etat à une participation de la France à la guerre en Irak.
“Le peuple américain et le peuple francais ont toujours été amis et les épreuves de l’Histoire de nos deux pays ont renforcé notre amitié. Avec des amis, on peut avoir des désaccords (…), comme dans une famille,” a soutenu M. Sarkozy.
Sur un ton rieur, le Président francais a par la suite évoqué devant une assistance amusée quelques grands noms de la culture US, dont Elvis Prestley – qu’on n’a, selon lui, “pas l’habitude de citer dans ces murs” - , Marilyn Monroe, Ernest Hemingway, ou encore Charlton Eston. Ce dernier, très marqué politiquement outre-Atlantique en raison de son combat en faveur du port d’armes, risque de ne pas plaire à tout le monde.
Avant d’aborder les grands thèmes internationaux, tels que la lutte contre le terrorisme, l’Iran, le sécurité de l’Europe ou encore l’Otan, Nicolas Sarkozy a rendu hommage à un personnage mondialement respecté pour son engagement en faveur des minorités. Martin Luther King “a fait de l’Amérique une référence universelle”, a affirmé un Président Sarkozy, visiblement ému.
Il a conclu son discours en déclarant sa flamme au pays qui l’a élu le 6 mai dernier: “J’aime passionnement la France”, a-t-il affirmé devant l'assemblée. Il a également prouvé que la brouille entre la France et les Etats-Unis était bel et bien enterrée.

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